Informations sur l'événement:
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Mer29Mar2017Jeu30Mar20177 hUQTR
Colloque « Musées en mutation. Logiques culturelles, économiques et sociales »
Les mutations qui se sont amorcées dans les musées entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1980 ont radicalement transformé le projet muséal, qui a alors emprunté un tournant communicationnel, les musées se refondant autour du visiteur et, dès lors, de la démocratisation, dans un contexte de transformations marqué par l’urbanisation, la réorganisation du travail, le développement des systèmes d’éducation et du tourisme. Cependant, durant la même période, le retrait progressif de l’État du secteur culturel s’est traduit par:
– un alignement des stratégies sur les dispositifs des industries culturelles – dont l’une des manifestations les plus évidentes est le virage numérique, qui recompose les pratiques dans le champ muséal;
– l’imprégnation d’une logique de marché;
la généralisation de l’idéologie managériale.Les travaux conduits par les chercheurs établis, les jeunes collègues et les étudiants des cycles supérieurs impliqués dans le cadre de notre projet, qui bénéficie de l’appui du Département de lettres et communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et de son Laboratoire de recherche sur les publics de la culture (LRPC), de la Fondation de l’UQTR, du Groupe de recherche sur l’éducation et les musées de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et du Centre d’études littéraires et scientifiques appliquées de l’Université Paris fIII (CELSA), offriront une vue d’ensemble des facteurs qui ont modulé l’évolution de l’appareil muséal. C’est dans ce cadre que Bernard Schiele (UQAM) et Jason Luckerhoff (UQTR) les ont invités à examiner dans quelle mesure les changements observés seraient les indices de transformations plus profondes dont on peut déjà entrevoir l’effet structurant.
En effet, le musée, qui s’adressait traditionnellement à un public se reconnaissant dans une culture commune, compose désormais avec des attentes et des références multiples, ce qui contribue à redéfinir tant sa mission que l’image qu’il projette. Aussi est-ce à un travail de repérage et de mise au jour de telles tendances que nous avons souhaité associer les divers contributeurs, dont les réflexions, à terme, seront rassemblées dans un ouvrage collectif à paraître en français (collection Culture et publics des Presses de l’Université du Québec) et en anglais. Cette publication sera précédée d’un colloque en visioconférence qui se tiendra simultanément au LRPC et au CELSA les 29 et 30 mars 2017.